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actualité: Pro Gallery

notre chance

dressé jeu contre ciel face à l'enferment

ce qui traverse comme un rêve d'espoir ligne de fuite et toute la puissance d'un frêne la source la vie

attente partage amour franchise vert et jaune tendus pour un renouveau

alors apprenons ce qu'écrivent et disent les jeunes pousses dans les entrelacs de l'arbre

sur une branche une fée veille sur nous deux liés dans le confinement tendre du jour.

actualité: Texte
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courage

Pour les printemps des poètes, j'avais écrit ce simple poème sur le courage thème de cette édition 2020. En le relisant aujourd'hui et en raison de l'actualité, le confinement, il me semble judicieux de l'offrir à qui veut bien se pencher et ramasser, se l'approprier.

Courage


Comme on crache

un noyau de cerise,

se débarrasser de

toute valeur morale.


Courage, lâcheté…

courage…

doigts d’une même main,

simple représentation,

une question de regard

                           posé ?


Plutôt que courage,

volonté, force,

détermination, fermeté.

Se prononcer,

résister.

Être simplement,

exister, rester debout.


Disponible

écoute,

oreille attentive,

engager, s’engager.

Trancher aussi.


Accepter, ne pas accepter ;

mêler pensée et non pensée,

agir et non agir

et être juste sur le moment,

être juste dans l’instant.

Se tromper et savoir

reconnaître.


Le courage ?

Du courage ne conserver

qu’une histoire de cœur,

une histoire d’amour,

donner et recevoir,

œuvrer toujours, avancer.


Tenir.

Rester vivant,

tenir.


Faire avec,

tenir,

envers et contre tout,

faire avec,

être.


Avec tendresse,

nommer, exprimer,

déposer.


Déposer pour qui veut bien

s’arrêter, se baisser, attraper,

embrasser.


Déposer

au pied d’un mûrier,

courses de nos soleils

ascension,

déposer

au pied d’un cerisier,

fleurs fragiles,

abandon et détachement,

conscient

de nos précaires existences

et se pencher davantage,

déposer :


Lucidité.

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confinement

clown et jaune

mars 2020

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ce n'est

ce n'est pas le nez qui coule

corps fiévreux

ni la gorge qui gratte

pas plus que la toux grasse

au devenir sèche voix enraillée

râle de mots cloués aux larynx

de nos bouches muettes

mots incapables aujourd'hui

de se prononcer          être


mais juste

la terre qui rêve de pouvoir

encore                   un peu

                             respirer

                                  mars 2020

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confinement matin

mars 2020

actualité: Galerie
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Ce n’est pas

parce que l’oisillon

bat des ailes qu’il sait voler


mais pour voler

il doit battre des ailes.

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Variations confinement

mars 2020

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variations confinement

mars 2020

actualité: Galerie

confinement lettre

Charols, le 19 mars 2020

Mes chers parents, frères et sœurs bien aimés.


Petit bonjour du pays de l'irréel.

Nous retrouvons - enfin ? le silence perdu de nos vieux hier.

Ont disparu les bruits des villes, des champs.

Il n'y a plus le cri des pierres fendues des rénovations,

les vomissements béton moderne des toupies,

le bourdonnement incessant des tracteurs

ni les odeurs nauséabondes d'asphalte,

bitume de toutes nos routes à refaire,

pas plus que cette clameur de

l'activité humaine et sa course effrénée. Nous

n'avons d'autres choix maintenant que de nous émerveiller.

Quelle joie, joie d'un ciel désormais ciel sans retouche,

ciel sans ce quadrillage des oiseaux de fer ou presque.



Où sont passées les voix des grands penseurs du mondes et les voix de ceux qui savent prendre de la hauteur, voix philosophes ?


Nous n'avons hélas que les voix des corps busqués et des têtes penchées de tous ceux qui ne regardent le sujet observé, ici la pandémie, que du petit côté et toujours sous le même angle.


Les voix entendues ne sont que celles des médecins, scientifiques et surtout politiques. Ces derniers ne vantent que les bienfaits des mesures prises. Je ne sais pas comment chez vous résonnent toutes ces voix mais ici, un trop grand nombre de notes dissonantes, maladresses, aux accords incomplets. Les accords majeurs sont rigides et semblent ne servir que pour une propagande et nous avons oublié les accords mineurs, la douceur mélancolique qui rend encore plus précieuse la vie, toute sa beauté.


Nous continuons surenchère des immédiatetés sans penser que, déjà, le présent allongé étendu, étiré est la fenêtre de demain d'un comment vivre mieux pour le bien commun.


La solidarité semble ne posséder qu'un seul visage et ne recouvrir qu'une seule et même forme, porte le même habit.

Comment innover quand l'imagination fait défaut, quand, depuis longtemps maintenant, le pouvoir a banni les rêves en substituant les chiffres aux lettres ? Les algorithmes aux mots, aux vers.


Imaginer, peut-être…

trouver une façon de nous rassembler à distance et penser à agir pour l'après.


Que les regards se croisent, que l'on revienne à une vraie intelligence collective, un idéal de vie pour demain, sans oublier tous les laisser pour compte abandonnés aux bords des fossés, des talus, ramas. Qu'ils ne soient pas fagots délaissés, livrés aux intempéries ou, déjà, petit bois pour allumer le feu de nos cheminées.


Nous ne brûlerons plus le tout-venant, petit bois encore vert, la fumée sera d'armoise pour restaurer la vie.


Terre qui a perdu la saveur du respirer, retrouve-t-elle son souffle quand nos inspirations et expirations sont difficiles ? Tout semble arrêté, n'est-ce pas le moment parfait pour commencer à imaginer et refondre dans l’athanor oublié de la poésie ? Après l’œuvre au noir, l’œuvre au rouge, non ? 


Nous rappeler et non nous souvenir de l'exhalaison comme une première fois, comme une dernière fois, comme un dernier soupir.

Et que les corps témoignent.


Ôter toute nostalgie.

Le « c'était mieux hier » disparaît ; le mieux n'a-t-il pas entraîné aujourd'hui.

Et aujourd'hui a dévalé la pente à toute vitesse, le corps a chuté, la tête s'est fracturée sur le vieux rocher de l'humanité. Notre humanité...

Ne sommes-nous pas nature ? Nous, nés de la terre, si elle éprouve la nécessité de s'arrêter un peu et respirer, n'avons-nous pas à nous arrêter avec elle et respirer ? Dépendants des arbres et forêts, comment ne pas faire avec, faire ensemble ?

L'harmonie ne serait-elle pas au final que le respect des équilibres ?

Flux et reflux, d'une marée virale, n'avons-nous pas à anticiper le ressac qui toujours survient ? L'après ?


Ayons encore la force de nous relever et faire un nouveau pas, comme un premier, et sachons comme dans le Faust de Goethe :

"Le premier acte est libre en nous, nous sommes esclaves du second."


Mes chers parents, frères et sœurs, j’espère que durant tout ce confinement vous gardez moral et que vous surmontez cet état de crise avec sérénité. Ne tombez pas malade et prenez grand soin de vous. Je reviens très vite vers vous. Je vous embrasse.

actualité: Texte

vue de la maison :

Paysage

visages ciel montagne

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